top of page

8 mars

Les biberons qui vont trop vite, le reflux qu’on galère à diagnostiquer, le lait épaissi, les tétines 1 qui ne laissent plus passer le lait épaissi, les dents, les draps pleins de polysilane. Le ventre mou, les vergetures, le corps qui a mal, la sensation d’avoir été terrassée, cabossée, transformée. Le sentiment d’incompétence. Il y a autant de post-partums que d’accouchements et si une chose est sûre, c’est qu’on n’en parle pas assez, qu’on n’a pas assez de moyens pour le faire vivre mieux, que la durée du congé mat est révoltante, et tant d’autres choses encore.

C’est la journée des droits des femmes. Aaron a 7 ans, Neva 4 et j’ai toujours voulu les élever de la même manière. Elle devra sûrement relever des défis qu’il ne trouvera pas sur son chemin, mais lui, il saura. Et la conscience, c’est peut-être l’espoir d’un changement qui viendra d’eux, d’une génération qui grandira avec des pensées nouvelles, des pages toutes neuves, et les vieux machins patriarcaux, jetés à la poubelle. Ça me fait toujours sourire de penser à ça. Ils me donnent de la force, toujours, et l’envie d’y croire, encore un peu, même quand le chaos règne partout en ce moment.




bottom of page