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Journal de vacances. En solo

Cette année, j’ai voulu bouger pendant mon temps sans eux, j’ai voulu le perdre ailleurs, pour ne pas le perdre d’ailleurs,

le rendre beau, même si ce n’était que pour moi, et j’ai accepté cette égoïsme-là.

J’ai chassé la culpabilité d’être en vacances sans brassards, avec trois fois rien dans mon sac, m’allonger sur une serviette avec de la musique, vous réalisez, de la musique, les écouteurs vissés fort, si fort que l’iPhone proteste. J’ai avalé des livres et des moments de silence, j’ai fait l’étoile dans la mer salée, longtemps, avec les oreilles sous le niveau de l’eau, pour couper du monde des humains, ça scintille à la surface et ça me rappelle Le Grand Bleu, j’aime bien.

J’aime aussi les humains, j’en ai des particulièrement beaux dans ma vie, ce sont eux qui ont permis ces échappées belles, tous les amis qui m’ouvrent leurs portes, on se baigne et on parle de nos vies jusque très tard en fumant des clopes, on refait le monde et on se marre à s’en faire mal au bide. Ces amis me disent viens, ils sortent des housses de couette propres, me demandent comment j’aime mon café et si j’ai bien dormi, cette nuit.

J’ai pensé que j’en avais, de la chance.

En ce moment, je dors très bien la nuit.


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