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La couleur d'un fruit d'été

Je préfère les levers aux couchers. Peut-être parce qu’il y a plus d’espoir, plus de joie, et puis j’aime bien quand il fait jour, tu sais déjà.

T’es seule, dans le silence, avec un peu de chance tu veilles sur ta tribu endormie, y a juste les chants des oiseaux, les feuilles qui sifflent pour résister au vent, les gouttes de rosées qui perlent, le bout du nez tout froid et toi, qui souris bêtement. Moi ça me fait ça. Rétablir en deux secondes ce qui est important. C’est un des rares moments paisibles d’une vie quand t’y penses, suspendu au mouvement d’une étoile plus brillante que les autres, à contempler.

Ça pointe là-bas, à l’Est, c’est chaud, ça a la couleur d’un fruit d’été, ça chasse le bleu foncé, ne vois-tu pas les ténèbres qui se dissipent, c’est un rêve, une promesse, le mal est parti.

Ça murmure toujours pareil à mon oreille. Souris, peut-être bien que l’on sera heureux aujourd’hui.

(Bonjour)

(J’espère que vous serez heureux aujourd’hui)




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