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Le bon vieux temps

Un jour il serait barbu, et elle aurait grandi, et moi je serais une vieille dame, et je parlerais du bon vieux temps, et ce serait ça, le bon vieux temps, les matins paresseux dans mon lit pourtant interdit, avec ta peluche Stitch, tu te souviens de Stitch, tu ne le quittais pas, pour eux ce serait des souvenirs trop souvent radotés, alors que pour moi ce serait la source, mon monde tout entier.

Un jour, plus tard encore, l’âge adulte serait bien tassé et naîtraient les doutes, alors seulement ils reviendraient, ils rouvriraient la boîte à souvenirs d’enfance et ça les éclabousserait soudain, comme c’était beau, et comme on était bien.

Elle sert à ça l’enfance, sûrement, être balayée un grand coup quand on croit tout savoir et puis nous recouvrir comme du gel, dès qu’on se perd. Tapisser les parois, rappeler l’essentiel. Revenir en silence, mais revenir à chaque fois.




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