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Septembre et ses souliers neufs

Un jour tu vois la deuxième barre, t’as hâte de finir le premier trimestre pour être sûre de pas l’avoir perdu, t’as hâte d’être au troisième pour qu’il soit viable, t’as hâte qu’il naisse pour voir les contours de ce visage que tu as imaginé 1000 fois dans tes rêves. Il arrive et c’est beau, et puis c’est dur, tu veux le voir grandir un peu, qu’il fasse ses nuits, et puis manger solide, et tu te dis que quand il marchera ce sera plus cool quand même, et si seulement il parlait, tout serait plus simple parfois, allez, plus vite, toujours, l’étape d’après s’il vous plaît.

Et un jour c’est septembre, tu comptes même plus les rentrées que t’as déjà au compteur, septembre et ses matins froids, et ses feuilles rousses, et ses sweat-shirts tous neufs, et ses cartables trop grands. Septembre et tous ces âges, derrière nous, qu’on a voulu voir passer vite, les nuits blanches et le terrible two, les coliques, les RGO et les premières bougies.

A chaque rentrée, c’est tout ça qui défile en rafale devant leurs visages sereins et bronzés de l’été, c’est comme un flash, en accéléré, chaque rentrée cristallise le temps qui est si vite passé.

Alors ça pleure sans prévenir et ça sourit aussi. Parce que bordel, ce que c’est beau, de vous voir grandir.










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