Ils parleront de fleurs, de love, de self-love, d’attentions, de chocolats, de commerce, de clichés, ce matin je me disais que cela fait presque deux ans que nos lèvres sont masquées et qu’on se tient à distance, qu’on ne peut plus vraiment s’approcher ni se toucher sans avoir peur des conséquences. Alors pour cette fête de l’amour je vous souhaite des baisers, des accolades, des sensations, celles d’une peau fraîche ou humide, la douceur des nouveaux-nés ou les parchemins dessinés par la vie sur les mains des anciens.
Être serré par des bras qui vous aiment, embrassé, caressé, étreint, effleuré, je vous souhaite de faire vibrer le sens qui est en éveil depuis notre premier souffle, celui que l’on néglige souvent, encore plus maintenant. Quand quelqu’un va mal, on a le réflexe de le toucher, de le prendre dans nos bras. Est-ce parce que les mots sont insuffisants ? Inutiles ? Que les corps parlent mieux ? Il n’y a rien de plus réconfortant que ce contact silencieux, il pourrait faire naître des larmes dont on ne saurait plus si elles sont de tristesse ou d’apaisement.
Ici j’écris, je déverse… mais je trouve toujours plus bouleversant de se parler sans échanger une phrase, se confier par les gestes, aimer du bout des doigts et le dire, avec les lèvres mais sans la voix.
Je crois bien que les corps parlent. C’est une belle journée pour des bavardages, des baisers sur le front, des doigts entrelacés et des mains dans le dos, les meilleures, vous savez, celles qui passent lentement, qui disent « tout ira bien » et même qu’on les croit, on les croit sur-le-champ.
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